Vals : l'église Sainte-Marie

L’église Sainte-Marie
Classée au titre des Monuments Historiques en 1910, cet édifice est semi-rupestre. En effet, une partie de sa construction est enserrée dans les rochers. Le premier espace intérieur (A), appelé crypte, appartient vraisemblablement à la période préromane (IXe-Xe siècles). De là, quelques marches conduisent dans l’abside construite au XIe siècle (B). Cette dernière a été voûtée et ornée de fresques au siècle suivant. La nef au-dessus du premier espace a été aménagée plus tardivement. Elle est ornée de deux vitraux de 1887 arborant les armes de la marquise de Portes. Elle permet d’accéder par un escalier (E) à une chapelle haute (C) dont le décor de billettes (petits cubes sculptés dans le mur, alignés et superposés en bandes) et l’abside semi-circulaire sont typiques de l’art roman du XIIe siècle. Elle a été surmontée d’une tour de défense au XIVe siècle et entourée d’une terrasse fermée (D).

Un décor de véritables fresques
Découvert en 1952 par l’Abbé Durand et restauré en 2008 par Jean-Marc Stouffs, le décor mural de l’abside consiste en de véritables fresques. Cette technique revient à appliquer sur un enduit de chaux humide des pigments mélangés à de l’eau. Lors du séchage, ils se trouvent fixés par réaction chimique. Les couleurs sont caractéristiques de la période romane : blanc (chaux), rouge (hématite), jaune (ocre) et noir (noir de carbone). Les fresques sont attribuées aux alentours de 1100-1110. Elles se rattachent à la sphère de production catalane du maître de Pedret : traitement des figures (cheveux, barbes, yeux en amande, formes du nez et de la bouche…) et des vêtements (échancrures des encolures…). Elles figurent trois moments de la vie du Christ : sa venue dans le monde (Annonciation, Bain de l’Enfant, Adoration des Mages), la période évangélique (les apôtres) et son retour glorieux sur terre lors de la Parousie (Christ en majesté, entouré d’un chérubin, d’un séraphin, de quatre archanges avocats et des symboles des quatre évangélistes).