Roumengoux : l'histoire du village

l'histoire du village
Clic sur l'image Agrandir
+ 3 images

Remontant au Moyen-Âge, les entités de Roumengoux, Montengrand et Cabanac paraissent avoir eu une existence autonome. Toutefois, après la croisade contre les cathares, elles connaissent toutes le même sort et passent aux mains des vainqueurs, la famille de Lévis, venue d’Ile de France.

Roumengoux
Entre 1149 et 1229, plusieurs seigneurs de Roumengoux sont cités dans les textes, notamment en tant que chevaliers de Dun. Hugo appartient à l’entourage des Trencavel. En échange de quelques biens, il doit assurer la garde du château de Carcassonne six mois par an. Bertrand et Pierre font partie, en 1207, des signataires de la charte accordant coutumes et privilèges aux habitants de Mirepoix. Pierre-Roger prête hommage avec Isarn de Fanjeaux au comte de Foix en 1229 pour le château de Queille. Proches de la religion cathare, connus pour avoir écouté les prêches du diacre de Mirepoix, ils deviennent des faydits, ces seigneurs occitans dépossédés de leurs terres. Une église " de Romengossio " est connue en 1318 mais elle est difficilement localisable.

Montengrand
Dès 943, la mention " Monte Ingrando cum ipsa ecclesia s. Andrea " fait référence à une église Saint-André qui appartient à l’abbaye de Lagrasse. Elle n’est plus citée dans les actes du XVe siècle et il ne subsiste pas de vestige aujourd’hui. Le hameau, quant à lui, apparaît sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle.

Cabanac (propriété privée)
Des traces d’habitat, vestiges de fortification et céramique, laissent à penser qu’il s’agit du castrum médiéval, Cavanac ou Cabanat. Dans sa déposition devant l'Inquisition en 1243, Pierre de Flairan de Mirepoix explique que " un jour [vers 1233], Guillaume de Lahille de Mirepoix [l]’amena à Cavanac près de Mirepoix, où sept ou huit parfaits se trouvaient dans une petite grotte ". Un certain Arnaud de Cabanac, faydit, est réfugié à Montségur. Ce village, sans doute au pied d’une maison forte, continue d’apparaître au fil des actes. Un château ruiné figure sur les cartes du XVIIIe siècle. L’église Sainte-Marie de Cavanac citée dès 943 serait, quant à elle, plutôt à rattacher au lieu-dit Magdeleine, plus au sud, près de Lagarde.

Vraisemblablement plus récents, les hameaux ou simples maisons de la Grande-Borde, Sénies, Sibros, Rouget, Bourrastel, Coufet apparaissent sur certaines cartes du XVIIIe siècle. La métairie de la Grande Borde appartient alors aux chanoines de Mirepoix avant d’être vendue comme bien national. Jean Baptiste Espert, député de l’Ariège à la Convention, s’en porte acquéreur et s’y installe en 1796. Une maison porte la date de 1797 à Sénies. Sans mention des hameaux de Bordes des Faures et Gaychou au XVIIIe siècle, on peut supposer que leur création est plus récente.

Impression
Version imprimable :