Raissac : l'histoire du village

Un certain Bernard de Raissac
Un homme portant le nom du village est cité au XIIIe siècle, dans la déposition de Raymond de Péreille devant l’Inquisition. " […], j’ai vu les chevaliers […] et Bernard de Raissac rester trois ou quatre ans au castrum de Montségur. Ils y adorèrent maintes fois les parfaits. " Après la croisade contre les cathares, le lieu fait partie de la terre de Mirepoix, donnée à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort. Les habitants sont exemptés de la leude (péage) pour leur fidélité aux croisés. On sait qu’en 1313, " Guillelmus de Raysshaco " est consul à Péreille. Après 1627, Raissac relève de la seigneurie de Lavelanet.

Une église tardive
A partir de 1846, les habitants cherchent à édifier un cimetière et une chapelle pour éviter de se rendre à Lavelanet ou à Péreille. L’église est consacrée le 8 février 1849. Dédiée à la Vierge et à saint Mathieu, elle abrite du mobilier datant principalement du XXe siècle : statues, chemin de croix. Les trois vitraux ont été réalisés vers 1975 par le peintre-verrier toulousain Echaniz, successeur de la maison Saint-Blancat. Offerts par Marie Mourareau, ils représentent Notre-Dame de Lourdes, Jésus et sainte Thérèse. Pour cette dernière, le modèle vient d’un vitrail d’Ilhat, réalisé un an auparavant. Trois plaques de marbre blanc sculptées sont apposées sur l’autel : saint Jean reconnaissable à l’aigle, saint Paul à l’épée et Jésus avec les disciples d’Emmaüs.