Moulin-Neuf : l'histoire du village

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Au Moyen Âge, seul le hameau de Cazals-des-Faures existe. Après la défaite des seigneurs occitans au XIIIe siècle, le village entre dans la seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du maréchal", qui correspond à l’ensemble des terres données à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort. Il y reste jusqu'à la Révolution.

Un nom lié à l’activité des moulins
C’est en 1876 que la commune adopte le nom qu’elle porte aujourd’hui en remplacement de Cazals-des-Faures, transformé alors en simple hameau au profit de la localité actuelle. Dès 1534, les Lévis, seigneurs de Mirepoix, choisissent cet emplacement près de Roumengoux afin d’implanter des " moulins neufs ". Le pluriel vient du fait que l’équipement comporte trois meules. C’est un moulin banal que les habitants ont l’obligation d’utiliser contre redevance au seigneur. A la Révolution, François Boyer l’achète comme bien national. En 1851, une quatrième meule est autorisée. La chaussée construite sur l'Hers détourne l'eau par un canal d’amenée jusqu’au moulin. Après usage, elle est restituée par le canal de fuite. Entre temps, elle entraîne la meule tournante qui, placée audessus de la meule dormante, immobile, écrase les grains. La mouture est triée en passant dans des tamis cylindriques, appelés bluteries. L’appellation plus tardive de " minoterie " sous-entend des changements de production pour obtenir une farine blanche de qualité répondant à l’émergence de nouvelles habitudes alimentaires. Aujourd’hui, une micro-centrale prolonge son activité.

La voie ferrée
A partir de la ligne Bram-Pamiers ouverte alors depuis cinq ans, une bifurcation vers Lavelanet est installée en 1903. Le projet en avait été déposé dès 1873 par Villary de Fajac (futur propriétaire du château de Sibra à Lagarde). Moulin-Neuf devient alors une plaque tournante. Chaque jour, sept trains à vapeur circulent transportant voyageurs, courriers et productions industrielles (bois de sapin, textile, peigne en corne…). Ils sont ravitaillés en eau et charbon à Moulin-Neuf. Après la Seconde Guerre mondiale, le transport routier, beaucoup plus rapide, concurrence le chemin de fer entraînant la fermeture de la ligne Bram-Pamiers et celle de Lavelanet au début des années 1970. " Je me souviens que lorsqu’un colis manquait le départ de Lavelanet, on prenait la voiture pour rattraper le train à Moulin-Neuf. " Mémoire orale.

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