Mirepoix : l'évolution de la ville

l'évolution de la ville
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Malgré une histoire mouvementée, on lie encore dans la trame actuelle de la ville, son remarquable tracé originel (formé par un quadrillage de 28 moulons (îlots d'habitations).

On ne connaît pas le nombre des parcelles réélement bâties à l'origine, mais la guerre de Cent Ans et les épisodes de peste ont entraîné une baisse démographique dans la première moitié du XIVe siècle. En 1362, le passage des routiers (mercenaires vivant de pillages en temps de paix), conduits par Jean Petit, entraîne la désolation. Des vingt-huit moulons initiaux, on passe à neuf. Les couverts du côté sud (rues couvertes bordant la place) et la moitié de ceux du côté ouest sont détruits. C’est alors que l’on décide de fortifier la ville qui n’avait été, jusque-là, qu’entourée d’un fossé, car sa fonction était plus commerciale que défensive. En 1374, le rempart et les fossés paraissent terminés. Ils amputent une partie des moulons au nord et au sud de leur tracé et coupent en deux ceux de l’est. Un chemin couvert (les " escoussières ") permet le service de l’enceinte. On accède à la ville par quatre portes : celles d’Amont à l’est, de Bragot au nord, de La Roque au sud et enfin d’Aval à l’ouest. Cette dernière, que vous avez devant vous, est insérée dans une tour carrée massive en grès local. Elle laisse encore apparaître des éléments d’architecture militaire : archères latérales et frontales, ouverture en arc brisé avec traces de l’emplacement de la herse, trou barrier pour fermer la porte d’une poutre horizontale, amorce pobable d’un chemin de ronde. Les pierres bûchées au-dessus de l’ouverture pouvaient comporter les armes des Lévis.

Dès la fin du XIVe siècle, les gens reviennent et se réinstallent de préférence à l’intérieur de l’enceinte. C’est vraisemblablement à ce moment-là que l’on bâtit les deux moulons qui cantonnent la halle actuelle. A partir de 1500, des faubourgs se développent vers l’est et le nord (barry Saint-Antoine, Saint-Jammes, d’Amont). Peu à peu, on ne voit plus l’utilité des remparts et des portes qui sont détruits pour la continuité de la ville. En 1680, sur ordre de Louis XIV, les fossés et les escoussières sont comblés pour aménager des promenades. Transformées aujourd’hui en cours et allées, elles peuvent être bordées, comme sur le cours Chabaud (au sud), d’arbres et de belles maisons ornées de sculptures, pour la plupart du XIXe siècle. Plus récemment, les extensions se poursuivent à l’ouest en direction de Pamiers.

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