Mirepoix : un premier Mirepoix, rive droite

un premier Mirepoix, rive droite
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Le castrum
Au pied de la colline appelée aujourd’hui Terride, de l’autre côté de la rivière, se trouve le Mirepoix ayant succédé à l’habitat de plaine du site des Olivettes. Il s’agit d’un castrum, village fortifié installé autour de la maison seigneuriale (première mention en 1063). Moins centralisé que son pendant du nord, le monde féodal méridional compte de nombreux et complexes liens de vassalité. Trente cinq co-seigneurs ont signé en 1207 la charte de coutumes de Mirepoix qui définit les droits et obligations de chacun. Deux membres de ces familles vont particulièrement s’illustrer pendant la période cathare : Raymond de Péreille et Pierre Roger de Mirepoix, défenseurs de Montségur.

Un haut lieu cathare
La foi cathare connaît une grande vitalité au sein des seigneuries locales.  Ses adeptes vivent au coeur des bourgades, priant et travaillant à la vue de chacun. Leurs maisons communautaires sont ouvertes à tous. On en compte une cinquantaine dans le castrum. Dans sa déposition devant l'Inquisition en 1243, Pierre de Flairan explique : " J’ai vu que Raimond Mercier, alors diacre des hérétiques, fit sa maison à Mirepoix. Il tenait là publiquement sa maison avec ses compagnons parfaits. Et il y prêcha plusieurs fois ". On connaît l’existence d’un diacre et d’un concile tenu en 1206. En 1246, Pierre Guillaume d'Arvigna explique qu'il " [ a ] vu à Mirepoix, une grande réunion de parfaits, jusqu’à six cents, qui étaient venus là pour trancher une question qui s’élevait entre eux…Il y a 40 ans environ". Après la croisade contre les Albigeois commencée en 1209, la terre de Mirepoix est remise à Gui de Lévis, principal lieutenant de Simon de Montfort.

Terride
Le 16 juin 1289, une crue de l’Hers détruit le castrum à l’exception de la maison forte à son sommet et d’un portail du couvent des Cordeliers. Gui III de Lévis accorde aux habitants l’autorisation de reconstruire leur ville sur l’autre rive (là où elle se situe aujourd’hui). Quant à la maison forte, elle devient le refuge des branches cadettes lorsque les seigneurs de Mirepoix, grande famille du royaume, établissent leur résidence à Lagarde au XIVe siècle. Le château prend le nom de Terride au XVIe siècle à la suite de l’union de Jean VI de Lévis et de Catherine-Ursule de Lomagne, Terride et Gimonès. Classé Monument Historique en 1875, il est aujourd’hui propriété privée et ne se visite pas.
Le chêne vert, à l’entrée de la ville, classé Monument Historique en 1945, serait le dernier témoin de la forêt de Plènefage qui a servi à construire la " ville neuve ".

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