Limbrassac : l'histoire du village

l'histoire du village
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Le Moyen Âge
En 1117, un certain " Arnaut Aton de Limbrassac " fait partie des témoins lors d’un don fait à l’abbé et aux chanoines de Saint-Sernin de Toulouse. A la fin de la croisade contre les cathares, le village passe des mains des comtes de Foix à celles de Gui de Lévis pour services rendus. Ce bras droit de Simon de Montfort se trouve à la tête de la " Terre de Mirepoix ". Lorsqu'elle se scinde en 1329, Limbrassac entre dans la seigneurie de Léran pour y rester jusqu’à la Révolution. La localité est fortifiée en 1386 puisqu’on parle de " forteresse de Limbrassac " dans un dénombrement de biens effectué pour le roi.

Le protestantisme
La religion réformée, issue des thèses de Luther et Calvin, touche la seigneurie de Léran vers le milieu du XVIe siècle. La conversion des seigneurs entraîne celle des populations, notamment les artisans. Vers 1621, Gabriel de Lévis-Léran charge un de ses hommes, nommé Cigalières, de ravager Dun et Limbrassac. Cela n’empêche pas ce lieutenant de se faire construire une ferme fortifiée dans le village, au lieu-dit qui porte encore son nom (aujourd’hui propriété privée). Les canonnières de la bâtisse, aménagements dans le mur permettant l’usage des armes à feu, évoquent encore le climat de violences de cette période. Le 31 août 1622, Limbrassac est assiégée par les troupes catholiques et capitule le 4 septembre de la même année. Ses murailles sont détruites un peu plus tard. En 1683, elle compte encore 27 protestants, contre 201 catholiques. Deux ans plus tard, Louis XIV signe la révocation de l’édit de Nantes, interdisant le culte protestant sur le territoire français.

L’église Saint-Romain
Si la première mention connue date de 1318 lors de son rattachement au diocèse de Pamiers, elle comporte des éléments apparentés à l’époque du roman tardif. En effet, les voussures en plein cintre du porche retombent sur des colonnettes dont les chapiteaux sont ornés de larges feuilles d’eau, lisses, se terminant par des volutes. Ce type de décor, que l’on peut également voir sur le portail de l’église de Manses, se retrouve très souvent dans les sculptures de la seconde moitié du XIIIe siècle. Ces chapiteaux sont surmontés d’une corniche à motifs de fleurettes. La base des colonnettes est moulurée. Cet édifi ce est bâti en moellons grossièrement taillés, disposés en assises régulières. Le mur nord (de l’autre côté) présente une porte en arc brisé, aujourd’hui murée. D’après les vues aériennes, l’église a pu participer aux murailles du village.

Les moulins
Au lieu-dit Rabé, le moulin farinier banal appartenait aux seigneurs de Lévis et les habitants avaient obligation de l’utiliser contre redevance. Aujourd’hui habitation privée, il possède encore la voûte du canal de fuite et un réservoir d’eau de forme circulaire. Ce bief sert à augmenter la force hydraulique et à avoir un débit régulier pour faire fonctionner les meules. Sur la rivière, on peut également voir les restes de la chaussée du canal (paychère). Le moulin situé de l’autre côté de la rivière, plus récent, conserve la voûte du canal d’amenée.

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