Léran : le château de Léran (privé)

le château de Léran (privé)
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Une histoire mouvementée
En 1329, lorsque la terre de Mirepoix est partagée en une entité Lévis-Mirepoix et une entité Lévis-Léran, il est fait mention du château. Son agrandissement, ses fortifications et sa garde sont règlementés en 1380 par un accord entre Gaston II de Lévis-Léran et les villageois. Il comporte aujourd’hui encore des bases médiévales, comme le donjon côté ouest. Celui-ci est construit en moellons grossièrement taillés et disposés en assises régulières. Bâti directement sur la roche, il possède des murs épais, talutés (renforcés sur le bas) et n’a pas d’ouverture au rez-de-chaussée. Son histoire paraît avoir été mouvementée au cours des XVIe et XVIIe siècles. Deux ailes sont vraisemblablement ajoutées. Des destructions surviennent lors des sièges des guerres de Religion (1568,1622). L’enceinte est partiellement démolie en 1633. Dès 1640, Catherine de Lévis, maîtresse des lieux, entreprend des réparations et constructions. Confisqué et vendu comme bien national lors de la Révolution, il est racheté par la famille de Lévis en 1805.

Un renouvellement complet au XIXe siècle
En 1875, le duc de Lévis et sa femme, la comtesse de Mérode, font appel à un architecte parisien, Clément Parent, disciple de Viollet le Duc, pour reconstruire le château. Les travaux de restauration et d’agrandissement sont réalisés vers 1883. Le parti pris est celui de l’éclectisme qui mélange des éléments de différentes périodes historiques. Le décor gothique des gardecorps et les références aux châteaux-forts du Moyen Âge (tourelles en poivrière, mâchicoulis, échauguettes, crénelage) évoquent une période faste de cette famille seigneuriale. Les arcs en anse de panier de la cour d’honneur, les fenêtres à meneaux, les sculptures de putti (angelots joufflus) évoquent, quant à eux, la Renaissance. L’escalier intérieur, rampe sur rampe, affiche plutôt le style classique du XVIIe siècle. La salle d’armes du premier étage est entièrement dédiée à la gloire des seigneurs de Lévis. Le plafond est peint de leurs devises et blasons. Les vitraux, issus de l’atelier toulousain Saint-Blancat en 1883, racontent leurs faits marquants. La cheminée monumentale arbore les armes de Philippe de Lévis, évêque de Mirepoix de 1497 à 1537. Le château possédait également des jardins, un potager, une orangeraie, ainsi qu’une ferme. Inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1959, c’est aujourd’hui une copropriété privée.

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