Lavelanet : l'histoire de la ville

l'histoire de la ville
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Le castrum
Le pays d’Olmes est expressément nommé dans une donation de 943-944. Pour Lavelanet, il existe au XIIe siècle un pôle doté d’une église à Bensa. En 1212, un 2ème pôle, sur la hauteur face à vous (derrière l’église), contrôle et marque l’entrée de la cluse (passage creusé par l’eau dans le relief). Il est cité dans la Chronique de Pierre des Vaux-de-Cernay, à l’occasion de sa prise par Guy de Montfort, frère du célèbre chef croisé Simon. " Arrivés devant Lavelanet, ils le prirent d’assaut sur-le-champ et massacrèrent les défenseurs. " Les vestiges actuels ne permettent de déduire ni sa taille, ni son importance. Même si certains ont voulu y voir une véritable forteresse, Lavelanet était vraisemblablement un simple castrum, village fortifié autour d’une maison forte. La mère de Raimond de Péreille, défenseur de Montségur et co-seigneur de Lavelanet, y installe une communauté de femmes cathares vers 1204. Dans sa déposition devant l'Inquisition en 1244, Raymond de Péreille explique qu'il a "vu les parfaits tenir publiquement leurs maisons à Lavelanet, avec [s]on consentement et [s]a volonté. " Après la défaite des seigneurs occitans au XIIIe siècle, le village entre dans  la  seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du maréchal", qui correspond à l’ensemble des terres données à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort.

Bérenger de Lavelanet
Né vers 1190-1195, il a passé sa jeunesse à Fanjeaux dans un milieu acquis à la religion cathare. Il assiste notamment aux prêches de Guilhabert de Castres, l’évêque de l’Église du Toulousain, à des ordinations de femmes et à des consolament de fin de vie au chevet des malades. Il fait partie des expéditions de reconquête contre les croisés (1224-1225 et 1242) mais se réfugie à Montségur dans les années 1230 avec sa famille. Il est alors privé de tous ses biens, confisqués au profit du vainqueur Gui de Lévis. On perd sa trace après son interrogatoire du 21 avril 1244.

Le manoir
Un texte de 1444 mentionne le " château de Lavelanet, restauré comme habitation ". Les fenêtres à meneaux, visibles sur d’anciennes cartes postales, s'y rapportent vraisemblablement. C’est la partie basse de l’ancien castrum qui a été réaménagée. Les livres de Reconnaissances de la ville (XVe-XVIIe siècles) indiquent des fortifications, une porte d’Aval et une d’Amont. Les remparts entouraient vraisemblablement l’actuel quartier des Graviers. Lavelanet constitue l’héritage de Jean de Lévis en 1627 et est érigée en seigneurie. À la mort de ce dernier, son épouse Catherine de Caulet en poursuit fermement la gestion. Leur fille Marguerite fait entrer ces terres dans la famille de Fumel à son mariage. Le banquier, homme politique et grand propriétaire terrien, Arthur Caussou (1848-1945) acquiert le manoir. Il y rédige des ouvrages sur son pays et est le premier, en 1890, à demander une autorisation de fouille pour le château de Montségur. Partisan de la langue occitane, il fonde en 1896 l’Escolo de Mount-Segur qui a joué un rôle important dans la restauration de la graphie classique. Dans un élan de construction moderniste, le manoir est rasé en 1964 pour l’édification d’une maison de retraite.

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