Dun : une multitude d'églises

une multitude d'églises
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On connaît, pour le territoire de l’actuelle commune de Dun, au moins douze églises existantes ou ayant existé du Moyen Âge à nos jours.

Située au nord-est de Dun, sur un site de hauteur, l’église Saint-Just de Saint-Pastou était l’église primitive de Dun (Dun Vielh) et avait pour annexe en 1564-1565, l’église Saint-Martin de Tapia.  Trop délabrée par les ravages du temps, elle a été interdite par décision épiscopale en 1747. Les traces qu’il en reste aujourd’hui permettent de constater qu’elle présentait une abside semi-circulaire.

Située au cimetière Saint-Martin, à l’est de Tapia, l’église Saint-Martin de Tapia, mentionnée en 1296, était l’ancienne église d’Engraviès. Elle était encore utilisée au début du XVIIIe siècle, mais en raison de son mauvais état, elle fut interdite au culte en 1790. Les vestiges qu’il en reste aujourd’hui permettent de constater qu’elle était bâtie selon un plan simple avec abside semi-circulaire.

L’ancienne église Sainte-Croix, aujourd’hui disparue, se situait dans le cimetière de Sainte-Croix, près du hameau du même nom. Prieuré appartenant à Vals (dépendant lui-même de Saint-Volusien à Foix), elle est rattachée au diocèse de Pamiers en 1318. Elle reste une annexe de Saint-Martin de Ventenac jusqu’au XIXe siècle et est  remplacée par une nouvelle église en 1830. Cette dernière, qui porte le même nom se situe aujourd’hui au Merviel. L’ancienne église était encore debout en 1857, avant que la nouvelle route ne coupe une partie du cimetière. D’après le cadastre napoléonien, elle présentait un plan simple et une abside semi-circulaire.

Située à 1 km au sud du Merviel, l’église de Giffre, présente les vestiges d’un édifice de plan simple, de 22 m de long sur 10 m de large, avec une abside semi-circulaire. Elle est bâtie en petit appareil régulier et conserve de nombreux trous de boulin. Ceux-ci recevaient les extrémités de poutres horizontales lancées sur la largeur du bâtiment et qui soutenaient les planches de l’échafaudage et le solidarisaient avec la construction en cours. Déjà indiqué en ruine dans les Reconnaissances du XVIIIe siècle, aucune mention médiévale concernant cette église n’est connue pour l’instant.

L’église de Saint-Christophe, à l’actuel hameau de Saint-Christaud  est connue dans les textes du XIIe siècle (1110) parmi les églises usurpées aux chanoines de Saint-Sernin de Toulouse. Elle devient ensuite la propriété du prieuré de Vals avant d’être rattachée au diocèse de Pamiers en 1318 en tant que prieuré. Cette église n’apparaît plus dans les textes à la fin du XVe siècle. Aujourd’hui seul le nom du hameau rappelle le souvenir de cette église.
Les vestiges d’une chapelle Sainte-Cécile subsistent près de la source du même nom, dans le bois de Lassale, à l’ouest du hameau de Gouiric. Ils laissent apparaître une construction de moellons équarris, disposés en assises régulières.

Sur une carte des Basses Pyrénées établie par Lhuillier et Villaret, ingénieurs géographes sous la direction de La Blottière, en 1720, on peut voir une chapelle Sainte-Marie située entre "Le Cazal" et "le Pontil", qui semble être le Hameau de Gouiric actuel. Cette chapelle est mentionnée en 1110 parmi les églises usurpées aux chanoines de Saint-Sernin de Toulouse. Aujourd’hui seul le cadastre marque le souvenir de son existence, puisque l’on trouve, à cet endroit, un "chemin  de l’Eglise".

L’actuelle église de Senesse de Sénabugue, dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul n’a été construite que dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’ancienne église, qui portait la même dédicace, se trouvait au cimetière. Elle est également citée en 1110 parmi les églises usurpées aux chanoines de Saint-Sernin de Toulouse, aux côtés de celles de Saint-Christaud et  de Sainte-Marie de Pontis.

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