Carla-de-Roquefort : l'histoire du village

l'histoire du village
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Au début de la croisade contre les cathares (1209) le Carla de Roquefort fait partie du comté de Foix, puis comme les villages alentours, il est donné à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort, lors de la création de la seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du Maréchal". En 1301, lors du 1er partage de la seigneurie de Mirepoix, le village reste intégré à celle-ci dans un premier temps. Le 21 mai 1631, le Carla entre en possession des Lévis-Léran avec Roquefort, Ilhat et Péreille, par une transaction entre Catherine de Lévis-Mirepoix, son mari Gabriel de Lévis, ses deux fils, Jean-Claude et Salomon de Lévis, d’une part et Alexandre de Lévis, seigneur de Mirepoix, d’autre part. Le 9 avril 1691, une transaction est signée au château de Léran, entre Gaston d’une part, Henri-Gaston, Ester et Louise d’autre part, par laquelle leur frère ainé leur abandonne, pour se partager, les seigneuries et terres du Carla, de Roquefort, d’Ilhat et de Péreille. Louise, Henri-Gaston et Ester, qui vivaient tous trois au château du Carla ont été enterrés en l’église du Carla, respectivement en 1694, 1726 et 1727.

Les textes nous apprennent que vers le milieu du XVIe siècle, le Carla est un petit village fermé contenant vingt maisons, une église, et un four banal. Les murailles sont assez hautes et ne sont pas entourées de fossés. Les archives nous indiquent également qu’en 1564 le Carla ne compte pas de château. Celui-ci a peut-être été construit par Henri-Gaston de Lévis et ses sœurs, à la fin du XVIIe siècle. Situé derrière l’église actuelle, il s’agit alors d’un manoir de taille modeste (environs 400m²). Il comprend deux corridors, un salon, une cuisine, six chambres et une cave. Il est divisé en six lots et vendu comme bien National en 1794, après avoir subi les ravages de la Révolution.

Situé dans la partie occidentale du Pays d’Olmes, le village conserve aujourd’hui une partie de son noyau primitif autour de l’église mais s’est également étendu à de nombreux "quartiers" : Jonnes, le Barry, la Fontaine, la Borde, la Verbe, la Mécanique, Coulzonne, Neylis et la Ville (sur la route de Lieurac). Ce dernier tient son nom de la donation d’une métairie faite par Antoine Guillaume de Lévis au sieur Félix Laville, son homme de chambre, en récompense de ses services rendus. En 1751 ce domaine appartient au sieur Jean Montaut et en 1792, il appartient à Mr Sage. Il s’agit alors d’une métairie dite la Borde de La Ville, avec maison, jardin, granges, cour, terres labourables. D’autres hameaux ont aujourd’hui disparus, comme celui du Cappelat.

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