Carla-de-Roquefort : l'église Notre-Dame de l'Assomption

l'église Notre-Dame de l'Assomption
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L’église Notre-Dame de l’Assomption est mentionnée depuis au moins 1524, dans les pouillés de Mirepoix. Les ordonnances de visite nous apprennent qu’en 1672 et 1737, au moins, elle est l’annexe de l’église Saint-Pierre de Lieurac. Un plan de 1792, ainsi que le cadastre napoléonien de 1836, nous apprennent que cette église se situait à son emplacement actuel, mais elle était précédée de deux maisons, aujourd’hui disparues, côté ouest. Ces documents nous permettent également de constater que l’édifice a évolué : une chapelle a été adjointe côté nord, un local technique côté sud, des contreforts ont été ajoutés et le porche occidental a été modifié. Les archives, ainsi que la date de 1891 au-dessus de ce porche nous confirment que cet édifice a été reconstruit à la fin du XIXe siècle. Le clocher a été achevé en 1902.

L’église Notre-Dame de l’Assomption est en pierres et en briques. Elle adopte un plan simple : une nef unique, sans transept. Des contreforts scandent l’extérieur de la  nef. Le chevet est plat à l’extérieur et pentagonal à l’intérieur. Deux chapelles nord et sud au niveau de la travée de chœur forment un faux transept.  Le porche occidental est surmonté d’un clocher-tour, terminé par une flèche. L’adoption de ce mélange pierres/briques et de ce clocher-tour s’inscrit dans un style très peu courant sur le territoire. Toute l’église est en voute d’arête plâtrée. Le mobilier qu’elle arbore est typique du XIXe/début XXe siècle, date de la reconstruction. Tandis que les statues en terre cuite, de style saint-sulpicien, sont probablement issues d’ateliers toulousains, le bénitier en marbre noir veiné, portant la date de 1828, provient de l’ancienne scierie à marbre de l’Aiguillon. Les chapelles sont toutes deux ornées d’un tableau, l’un représentant la mort de Joseph et portant la date de 1858 et l’autre étant dédié à Saint-Roch.

Enfin, cet édifice est éclairé par dix vitraux dont huit portant la signature de "Gabriel Gesta de Toulouse 1900". Ces derniers présentent tous des saints en pied, inscrits dans un décor architecturé trilobé surmonté d’un rinceau de feuilles d’acanthe. Chacune de ces verrières a fait l’objet d’un don d’une famille du Carla (Mathieu Garrigue, Jan Serres, Antoine Sourrouille, Mathieu Clanet, J.B Gineste, Rosalie Christaud et Justin Ilhat). Fils du célèbre Louis-Victor, Gabriel Gesta fait partie de ces  "artistes industriels" de la fin du XIXe siècle et du début du siècle suivant, qui se sont spécialisés dans des vitraux dits "archéologiques", reprenant des formules de vitraux médiévaux. On retrouve également ses œuvres dans l’église voisine de Lieurac.

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