Bénaix : l'église Sainte-Foy

l'église Sainte-Foy
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On sait qu’une église Sainte-Foy de Bénaix est inclue dans le diocèse de Mirepoix dès sa création (1318), mais c’est néanmoins le chapitre de Rieux-Volvestre qui en détient le patronat de la cure. Par manque de revenus importants, ce dernier s’en désintéresse rapidement et laisse ainsi les paroissiens de Bénaix sans curé. À la fin du XVe siècle, le chapitre de Mirepoix nomme un curé à Bénaix. L’église étant en ruines au début du XVIe siècle, vers 1540-1548, on construit une chapelle provisoire à l’emplacement de cette ancienne église. À ce moment-là, les revenus de la paroisse de Bénaix sont perçus par le chapitre de Mirepoix. Le chapitre de Rieux intente donc un procès au chapitre de Mirepoix. Ce dernier dura plusieurs années, mais se termina à l’avantage du chapitre de Rieux, en ce qui concerne Bénaix. Devant l’insistance des paroissiens, le chapitre de Rieux fit reconstruire l’église le 23 juillet 1589, comme l’atteste la pierre gravée au-dessus du porche sud, dont la traduction est la suivante : "Jésus  Marie. Le 23e jour du mois de juillet 1589, fut réédifiée l’église de Sainte-Foy de Bénaix, étant vicaire, M. Guilhem Ras, prêtre et étant ouvriers, Jehan Hauvet et Aymat Conte, dudit Bénaix. Appartient ladite paroisse à messieurs du chapitre de Rieux-Volvestre" (Traduction de la pierre située au-dessus du porche sud, tirée de A. Lafuste). Une autre inscription au-dessus de la porte nous indique une restauration en 1840.

Cet édifice présente un plan simple : une nef unique de trois travées, un chevet plat, un clocher-mur à trois baies. Côté sud, les encadrements de fenêtre ainsi que celui de la porte sont en grès et pourraient appartenir à la reconstruction de 1589. En revanche, les encadrements de fenêtre côté nord  ainsi que le porche occidental datent du XIXe siècle, comme en attestent les traces de boucharde.
Les vitraux ont été  réalisés en 1938 par les ateliers L. Moulenc et St-Blancat. L’artiste toulousain St-Blancat s’est associé à Louis Moulenc à partir de 1934, et il figure sous ce double nom jusqu’en 1947-48. Il s’agit de verrières hagiographiques en plein cintre, présentant les saints en pied, dans une arcature trilobée de style gothique, surmontée d’un rinceau de feuille d’acanthe. La bordure est ornementale, à motifs floraux. Tous les vitraux sont signés et datés dans des cartouches, en partie basse de la bordure : L. Moulenc/St Blancat et Toulouse/1938. Ces vitraux sont dits « archéologiques » car ils s’inspirent largement de vitraux plus anciens, notamment ici ceux du Moyen-Âge. Les saints représentés sont les suivants : Saint-Antoine de Padoue, don de la paroisse ; Sainte-Jeanne d’Arc, don des familles Blazy et Chaubet ; Sainte-Foi, don de la famille Cathala ; Notre-Dame de Lourdes, don des familles Arliac et Vidal et le Sacré Cœur de Jésus, don de la paroisse. Plusieurs statues de style saint-sulpicien, datant de la fin du XIXe/ début XXe siècle ornent également cette église (Sainte-Anne, la Vierge à l’enfant, Saint-Joseph, Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus, et Notre-Dame de Lourdes).

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