Communes : l'église Saint-Michel

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l'église Saint-Michel

l\'église Saint-Michel

Parfaitement intégrée dans les moulons d’habitation délimités par les rues qui se coupent à angle droit, la construction primitive de cette église date très certainement de l’origine du village, au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Aujourd’hui, seule la porte sud semble se rattacher à cette période. Largement remanié entre les XVIIe et XXe siècle, cet édifice présente un chevet plat, un clocher-mur à trois baies et une large nef unique à laquelle ont été adjointes, après 1673, deux chapelles nord et sud. Au milieu du XIXe siècle, l’architecte diocésain Ferdinand Coma fait voûter la nef selon une technique de charpente dite "à la Philibert Delorme". Au XVIe siècle, cet architecte préconise d’avoir recours à une multitude de pièces de bois à la place des solides poutres massives. Cette solution offre une grande flexibilité de formes et notamment des courbes. Elle semble revenir à la mode dans l’architecture rurale de la fin du XIXe siècle, en Midi-Pyrénées entre autres. Aujourd’hui cette charpente n’est plus visible car elle est cachée par le plafond.

En 1990, lors de travaux de rénovation, des peintures ont été découvertes dans les ébrasements internes des fenêtres orientales du chevet. Il s’agit d’un décor de rinceaux de feuilles d’olivier dont le style s’apparente à celui des rinceaux de feuilles de vigne du Palais des Papes à Avignon.
Tous les vitraux représentant des saints ont été réalisés par des fabriques de peintres-verriers toulousains qui se sont spécialisés dans des vitraux dits "archéologiques", reprenant des formules de vitraux médiévaux. Ces éléments se retrouvent ici dans la composition : personnage inscrit dans une arcature trilobée surmontée de rinceaux de feuilles d’acanthe et limité par une bordure végétale. Ceux des chapelles sont l’œuvre de Louis-Victor Gesta en 1876. Ceux de la nef proviennent de l’atelier d’un de ses fils, Henri, pour certains, et de celui de Louis-Saint Blancat, pour d’autres. Ils datent respectivement de 1921 et 1900.
Les statues ornant cette église sont dites de style "saint-sulpicien", en référence  à la place du même nom, à Paris, où les boutiques d’objets de piété se vendaient abondamment au XIXe siècle. Elles sont issues de manufactures toulousaines, telles que celles de Giscard ou encore Lance et datent de la fin du XIXe siècle et/ou début du siècle suivant.