Communes : l'industrie

Fermer
Imprimer

l'industrie

l\'industrie

situation usines BélestaDès le Moyen Âge, les hommes ont détourné les eaux de l’Hers pour faire fonctionner leurs usines de transformation. L’eau est dérivée par le canal d’amenée et est restituée par le canal de fuite. Ici, il faut tenir compte de l’intermittence de la fontaine de Fontestorbes, en amont, qui influe sur le débit de la rivière. Les activités sont variées dans le village : exploitation de carrières de marbre et transformation, forge, textile, peigne (le village s’appelait " Bélesta-les-peignes " au XVIIIe siècle) et plus marginalement jais, plâtre et teinture. La proximité de la forêt explique toutefois le nombre élevé de scieries : 20 entre 1856 et 1890. Bélesta avait déjà connu une grande prospérité au début du XVIe siècle avec le commerce du bois. Au XXe siècle, l’électricité détrône l’énergie hydraulique et de nombreux habitants vivent du tissage à domicile pour le compte des industriels de Lavelanet.

Entre Fontestorbes et le centre ville (A-J)
Une scierie à marbre, construite sans autorisation, existe entre 1865 et 1868 (point (A) en amont du hameau la Forge). Diverses usines se regroupent au hameau de la Forge (B à H) entre les XVIIIe et XXe siècles. Une forge à la catalane (B), un martinet (E) et une scierie (G) sont bâtis avant la Révolution et appartiennent aux seigneurs de la Rochefoucault. Le site est ensuite en partie vendu à la famille Avignon qui y construit un second moulin à scier (C), un moulin à farine (D) et une filature (F). Vers 1870, Adolphe Avignon installe une autre scierie à proximité (I). Au début du XXe siècle, le quartier compte trois ateliers de peignes en corne (B, F et H). Deux usines textile (I et J), construites vers 1950, s’arrêtent dans les années 1990.

Le centre ville (K-P)
L’ancien moulin à farine (N), devant vous de l’autre côté de la rivière, semble correspondre au premier moulin connu de Bélesta (1298) ; il appartient alors à la famille de Lévis. Au XVIIIe siècle, la famille de La Rochefoucault ajoute sur son canal une scierie (L) et un moulin à jais (M). Transformé en scierie après la Révolution, ce dernier est associé à sa voisine (L) en 1845. Cette usine fonctionne jusqu’au début du XXe siècle. Le point (O), sur votre gauche, abrite une scierie et un moulin à farine au XIXe siècle, puis un atelier de peignes au début du siècle suivant. Construite dans les années 1920, la scierie (K), dont on voit encore la cheminée, a fonctionné avec une machine à vapeur. De l’autre côté du pont, une scierie à bois et à marbre (P) est construite en 1837 par Jacques Courrent. Devenue uniquement scierie à bois quelques années plus tard, elle fonctionne jusqu’au début du XXe siècle. Une usine d’effilochage, installée à proximité dans les années 1950, s’arrête en 1968.

Entre Bélesta et les Peyrots (Q-R)
Le site de la Garenette (Q), exploité depuis le début du XIXe siècle, a abrité un moulin à farine et à huile, une scierie à marbre et à bois, une filature, ainsi qu’une usine hydro-électrique. En aval, une scierie à bois et un moulin à plâtre sont construits vers 1827 par Belot de la Digne (R). Au XXe siècle, ce site compte une usine d’effilochage et une usine de teinture.

Certains de ces sites produisent aujourd’hui de l’hydro-électricité (R et P).