L’oppidum du Mayne
Situé sur un éperon rocheux surplombant la fontaine de Fontestorbes, cet habitat en terrasses du second Âge du Fer (450/50 avant JC.) semble correspondre à un relais commercial. Le mobilier archéologique comprend une très grande quantité d’amphores italiques à vin notamment de type " Dressel 1 ", des céramiques communes et d’importation, ainsi que de nombreux objets en fer et en bronze (armes, outils, monnaies, objets de parure, etc.). Son étude indique une occupation relativement courte, autour du début du Ier siècle avant notre ère.
Du Moyen Âge à nos jours
Au XIIIe siècle, certains habitants sont proches du catharisme. Dans sa déposition devant l'Inquisition, en 1244, Arnaud-Roger de Mirepoix explique qu'il a vu "Gaillard de Bélesta et Bernard Calvet de Bélesta, du Quercorb, venir plusieurs fois à Montségur". Après la défaite des seigneurs occitans, Bélesta devient la possession de plusieurs branches de la famille de Lévis puis de celles d’Amboise et de la Rochefoucauld. À la création des départements en 1790, elle est d’abord rattachée à celui de l’Aude avant d’être transférée en Ariège, trois ans plus tard. Elle comprend l’Aiguillon jusqu’en 1926.
Evolution de l’habitat
Au Moyen Âge, un premier habitat a pu exister au Casteilhat (" le Castela " sur le plan). Le centre actuel s’organise autour d’une place dotée d’une halle (au fond de la petite rue à droite) et de moulons d’habitation bien délimités, quoique irréguliers. Cette organisation paraît être le fruit d’une volonté seigneuriale à la fin du XIIIe siècle ou au début du siècle suivant. On sait qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles au moins, la ville est ceinte de murailles et de fossés et que l’on y accède par au minimum deux portes : L’Aygue au sud/est, et En Laurens au nord/ouest. Au XVIIIe siècle, la ville s’étend au sud sur les hauteurs du Casteilhat, puis au siècle suivant, le long de la rive droite de l’Hers, en direction de Lavelanet. Enfin, au XXe siècle, des quartiers pavillonnaires résidentiels se forment à l’entrée de Bélesta, sur la route de Quillan. La halle à charpente métallique, construite en 1927 par la société toulousaine Saint-Eloi, en remplacement de l’ancienne, est reconvertie dans les années 2000 en espace fermé.