Communes : l'histoire du village

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l'histoire du village

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Un établissement gallo-romain
Il a été repéré au nord-ouest de la ferme du Rada, de l’autre côté de la route départementale, à moins d’un kilomètre de l’Hers. Les fouilles récentes ont livré des tegulae (tuiles plates gallo-romaines), des amphores de Tarraconaise (nord de l’Espagne) du tournant de notre ère, de la céramique commune et sigillée sud-gauloise du Ier siècle.
Dans l'une des zones, la découverte en grande quantité de matériaux de construction sans présence de murs semble soutenir l’idée d’un hangar de grande dimension. Ailleurs, l’absence de bâti en élévation ou en creux (trous de poteaux dont le bois aurait disparu par exemple…) conduit à l’hypothèse d’une occupation temporaire, répétée ou non. Les hommes ont choisi de s’installer à proximité de la rivière, ce qui rend compte de l’importance de l’Hers comme axe de circulation entre le monde de la montagne et celui de la plaine.
Il a aussi été mis au jour sur le site des signes d’occupation antérieure. C’est le cas d’une hache de pierre polie à rattacher au Néolithique. Des traces de foyers et la présence de galets ayant été chauffés (peut-être pour la cuisson) sont à rapprocher des découvertes faites à Manses datées du Néolithique final (-4500/-3950).

Le Moyen Âge
Dans sa déposition devant l'Inquisition en 1244, Arnaud-Roger de Mirepoix explique :" […] alors que le chevalier Raimond d’Arvigna était malade à Dun, dans la maison de Raimond Tourtrol de Dun, il demanda qu’on lui amène des parfaits ". Proche de la religion cathare, Raimond Tourtrol fait partie des " chevaliers de Dun ". Il y possède une maison dans laquelle Raimond d’Arvigna, au moment de sa mort, reçoit le consolament (unique sacrement cathare). Après la croisade contre les Albigeois, le village fait partie de la " Terre du Maréchal ", donnée à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort, venu d’Ile de France. Raimond Tourtrol a vraisemblablement fait partie des seigneurs occitans dépossédés de leur fief, appelés faydits.

Déplacement de l’église
Sur le plan cadastral de 1842, figure au cimetière actuel une église à chevet plat, dotée d’une sacristie. Dédiée à saint Clément, on peut imaginer qu’elle regroupait autour d’elle, antérieurement, l’habitat médiéval. L’actuelle église, dédicacée à saint Michel, est construite entre 1857 et 1861. Elle présente un plan simple. Les vitraux datent de la fin du XIXe siècle. Ils ne comportent pas de personnage mais seulement un vocabulaire ornemental : rinceaux de feuilles d’acanthe, quadrilobes perlés, bordures composées de couleurs alternées. Aucun n’est signé. Toutefois, certains sont très proches de ceux de l’église de Montferrier signés de Louis Victor Gesta. Cet élève de l’école des Beaux-arts, primé à plusieurs expositions, a été actif de 1852 à 1894 à Toulouse. Il a diffusé ses oeuvres un peu partout en France.