Communes : l'histoire du village

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l'histoire du village

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Le castrum
Il est mentionné pour la première fois en 1137 et correspond à un village fortifié autour d’une maison forte. Des vestiges se trouvent sur la barre rocheuse entre Péreille et Raissac, sur une plateforme de 35 mètres de long et 6 mètres de large. À l’ouest, sur l’extrémité la moins accessible, on devine les restes d’une construction d’environ 4 mètres sur 4 mètres, qui pourrait être une petite tour. Sur la pente méridionale, devaient être installées les autres habitations. Selon la déposition devant l'Inquisition de Béranger de Lavelanet, " […] alors qu’Alzieu de Massabrac était malade à Péreille dans la maison d’un homme dont le nom est Sabatier, de la maladie dont il mourut, [il] vit les parfaits Jean Cambiaire et son compagnon venir dans cette maison consoler ce malade. "

Les seigneurs de Péreille
Entre 1137 et le début du XIIIe siècle, ils sont puissants. Cela tient moins à la valeur des parts qu’ils tiennent dans les seigneuries de Laroque d’Olmes, Pailhès, Durfort, Lavelanet et Montségur qu’au fait de pouvoir exercer une influence en plusieurs points. La croisade contre les cathares au XIIIe siècle va bouleverser leurs vies. Défenseurs de cette religion et du site emblématique de sa résistance, ils vont être dépossédés de leurs biens. Péreille est donnée à Gui Ier de Lévis, bras droit de Simon de Monfort, avec le reste du Pays d’Olmes et de Mirepoix. On sait toutefois que le castrum va continuer à abriter régulièrement des proches du catharisme jusqu’à la chute de Montségur (1244). De 1631 à 1757, Péreille est rattachée à la seigneurie de la branche de Lévis-Léran.

Raymond de Péreille
Fils de Guillaume-Roger de Mirepoix et de Fournière de Péreille, qui deviendra religieuse cathare, Raymond pourrait être né entre 1185 et 1190. Très jeune, il fréquente les communautés cathares. Il reconnaît avoir restauré, à leur demande, aux alentours de 1204, une petite forteresse ruinée au sommet de la montagne de Montségur. Peut-être l’a-t-il entièrement construite. À partir de la première croisade en 1209, il s’y réfugie régulièrement.Dans sa déposition devant l'Inquisition, en 1244, il explique : " […] j’ai reconstruit le château de Montségur qui était auparavant détruit, et par la suite, j’y gardai et reçus les dits parfaits et beaucoup d’autres. " Il épouse Corba de Lanta, proche elle aussi du catharisme, vraisemblablement avant 1222. Leurs cinq enfants sont tous présents lors du siège de Montségur. En 1232, Raymond accepte que l’Eglise cathare du Toulousain s’y installe ce qui équivaut à braver l’autorité du pape et celle du roi de France. À partir de 1234, il partage la seigneurie avec Pierre-Roger de Mirepoix, marié depuis peu avec sa fille Philippa. C’est lui qui négocie la reddition de Montségur. Son interrogatoire par l’Inquisition le 30 avril 1244 est le dernier témoignage qu’on ait de lui.