Manses : l'histoire du village

l'histoire du village
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De la fin de la Préhistoire au XVIIIe siècle
Une occupation dès le Néolithique (-6500/-3950 avant J.C.) paraît bien attestée sur la commune : découverte de meules à bras, de haches polies, de foyers contenant des galets chauffés. Plus tardifs, les éléments de parure mérovingienne (VIe-VIIe siècles après J.C.) sont associés à des sépultures.
Une famille d’Amancianis est citée au XIIe siècle à propos de ses liens avec le prieuré Saint- Jean. En 1207, " Hugo de Amansas " fait partie des 34 co-seigneurs de Mirepoix et en 1244, le castrum de " Manso " est mentionné. Après la croisade contre les cathares, Manses est incluse dans la seigneurie des Lévis-Mirepoix, puis en 1300, elle est rattachée à la baronnie de Lapenne dont elle épouse le destin. On sait qu’au milieu du XVIe siècle, il existe un château puisque le seigneur Antoine de Lévis-Quélus est dit y résider.

La famille de Portes
En 1747, les terres de la baronnie de Lapenne deviennent la possession de François-Joseph de Portes, seigneur de Pardailhan et président aux enquêtes du Parlement de Toulouse. Il obtient de Louis XV qu’elles soient érigées en marquisat auquel il donne son nom ainsi qu’à la commune de Manses où il fixe sa résidence. Il y fait construire un château au nord de l’église, sans doute à l’emplacement de l’ancien prieuré (devant vous). Le cadastre napoléonien du milieu du XIXe siècle indique trois bâtiments dont l’un est accolé au transept nord et permet au marquis un accès direct à l’intérieur du lieu de culte. D’après un rapport d’expertise de 1874, le château est à l’état d’abandon et nécessite de nombreuses réparations. Quelques années plus tard, François-Henri de Portes décide de le démolir. à la suite de différends avec la municipalité, il le reconstruit dans la commune voisine de Teilhet, à Roques. Le portail qui arbore ses armoiries (D’azur à trois merlettes et une tour d’argent) reste toutefois en place à Manses jusqu’en 1994. Aujourd’hui il ne subsiste que les anciennes écuries situées derrière vous. Après avoir retrouvé son nom d’origine à la Révolution, Manses reprend le nom de Portes sous la Restauration (1815) et le garde jusqu’en 1899.

Une forge à la catalane

Située au sud-est du village, dans la commune de Teilhet, elle est dite "forge de Manses". Elle est établie en 1753 par le marquis de Portes. Le procédé " à la catalane " permet de réduire le minerai de fer directement, sans passer par la fonte. Il requiert du charbon de bois prélevé dans les forêts de Manses et acheté à l’extérieur ainsi que du minerai de fer provenant du Rancié (Haute Ariège actuelle). C’est une installation hydraulique dont le canal d’amenée, long d’environ 4 km, a également alimenté un moulin farinier et une scierie au lieu-dit Mondoune. Comme toutes les autres forges de la terre de Mirepoix, elle est accompagnée d’un martinet (taillanderie). Ayant vraisemblablement cessé son activité vers 1865/1870, elle est transformée en moulin foulon qui a fonctionné une dizaine d’années.

Un moulin farinier est construit au hameau des Bessous en 1856. Il produit jusque dans les années 1950 et a été remis en état de fonctionnement en 2000.

 

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