Ilhat : l'histoire du village

l'histoire du village
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Au début de la croisade contre les cathares (1209), Ilhat fait partie du comté de Foix. Certains habitants du village sont alors proches du catharisme. Interrogé par l’Inquisition au lendemain du siège de Montségur, le 3 mai 1244, Pons Sicre d’Ilhat reconnaît avoir été garçon de courses de Raymond de Péreille, un des défenseurs de la citadelle hérétique. Il dit aussi assister régulièrement aux prêches de l’évêque cathare Bertrand Marty et " adorer " les religieux en se prosternant devant eux. Il les accompagne jusqu’à Queille, étape de leurs trajets, aux environs de la commune actuelle de Saint-Quentin-la-Tour.

Après la défaite des seigneurs occitans, le village est donné à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort, lors de la création de la seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du Maréchal". En 1301, lors du 1er partage de la seigneurie de Mirepoix, le village reste intégré à celle-ci dans un premier temps. Le 21 mai 1631, Ilhat entre en possession des Lévis-Léran avec Roquefort, Carla et Péreille, par une transaction entre Catherine de Lévis-Mirepoix, son mari Gabriel de Lévis, ses deux fils, Jean-Claude et Salomon de Lévis, d’une part et Alexandre de Lévis, seigneur de Mirepoix, d’autre part. 

La part d'Ilhat est ensuite donnée à Salomon de Lévis, alors seigneur de Limbrassac, en 1670. Son fils Alexandre vit dans le village, avec sa mère et sa soeur. Il rédige son testament par lequel il demande à être enseveli dans l’église Saint-Pierre, dans leur maison. Elle a pu prendre place dans le hameau de Cazal, probablement le coeur du village initial. Le cadastre de 1838 fait en effet état de grands bâtiments avec plusieurs cours. Aujourd’hui, quelques pierres ensaillie, murs en assises régulières, et chaînages d’angles soignés peuvent s'y rapporter.

L'industrie

Dès le Moyen Âge, les hommes détournent les eaux de la rivière pour leurs différentes activités (farine, huile, filature, etc.). L'eau est dérivée par le canal d'amenée et est restituée par le canal de fuite. En 1535, Philippe III de Lévis crée de toutes pièces une forge au village d'Ilhat. Pour cela, il fait appel à des spécialistes de la vallée de l’Ariège pour construire la chaussée, le canal, les maisons et écuries, la roue du moulin et le martinet. Ils fournissent également tout l’équipement nécessaire au fonctionnement (marteau, enclume, soufflets, etc.). Cette forge ayant entraîné une augmentation de la population, un moulin farinier est établi sur le même site en 1548. Il est le seul à fonctionner à la fin du XVIe siècle. Le second bâtiment situé au bord de la rivière, en direction du Carla de Roquefort, est une scierie au milieu du XIXe siècle. Elle appartient à monsieur Fonquernie au début du siècle suivant et est transformée en filature dans les années 1950 par monsieur Naudy. La commune possédait un second moulin farinier au lieu-dit de la Pichole, au sud-est de Tanière.

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