Communes : l'église Saint-Anne

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l'église Saint-Anne

l\'église Saint-Anne

Le plan est simple : nef unique de quatre travées, chapelle au sud et chevet plat. Attribuée au XVe siècle, elle possède toutefois des éléments postérieurs comme l’original clocheton, la sacristie du XVIIe siècle ou encore le porche de pierres taillées en bossage de 1781. La pièce majeure est incontestablement le retable en bois doré du XVIIe siècle classé au titre des objets mobiliers en 1961.

Connu dès le XIe siècle, le retable se généralise dans le contexte de la Contre-Réforme. Se positionnant contre le développement du protestantisme, l’Eglise catholique tient un concile à Trente en Italie de 1545 à 1563. Elle réaffirme l’importance des images, la magnificence du culte de Dieu et de ses saints et la place centrale de l’Eucharistie. L’officiant devant maintenant être dos aux fidèles, tous les regards sont tournés vers le retable.

Quatre colonnes torses délimitent ici deux niches abritant les sculptures, qui, malgré le manque d’attribut, sont dites être celles d’Anne et de Joachim. La partie centrale comporte une Crucifixion. Au sommet, Dieu émerge d’un fronton les bras tendus vers son fils. Entre les deux, une colombe complète la Trinité. Le fait qu’il n’y ait aucun espace en haut et que les parties latérales soient coupées donne le sentiment que le retable n’a pas été originellement prévu pour cet emplacement mais y a été encastré. Attribué à l’école toulousaine, son style est typique de l’art baroque du XVIIe siècle : têtes d’angelots, coquilles, nuées au-dessus de saint Jean et de Marie, vêtements flottant dans le vent, émotions des visages… La qualité d’exécution de ce mobilier est remarquable. Le sculpteur va jusqu’à parsemer certains vêtements de petites fleurs de lys.

Sur la voûte du choeur figurent les peintures des quatre évangélistes. La proximité du décor avec celui des églises de Péreille, Dreuilhe et surtout Saint-Jean-du-Falga où existe une signature, permet, malgré les remaniements, de les attribuer à l’artiste du XVIIe siècle Jean Soun. Les têtes d’anges aux ailes déployées au-dessous en forme de pointe sont caractéristiques.