Communes : l'industrie

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La variété et l’abondance des industries hydrauliques
Dès le XIVe siècle au moins, les hommes détournent les eaux du Touyre pour faire fonctionner des moulins à farine, à scier, à tan, à fer, à jais, à fouler, etc. Ce moteur fiable et peu coûteux ne sera vraiment détrôné que par l’électricité. Les différents pôles industriels, s'échelonnant sur trois canaux différents, ont souvent changé d’activité et en ont parfois abrité plusieurs en même temps. Ainsi, à la fin du XVe siècle, le site du " pont des Lauraguels " (7) compte au moins un moulin drapier et un moulin à jais. Mentionné en 1441, le site du moulin d’Enfour (11) est employé tantôt comme moulin à farine, tantôt pour le textile, ou même pour les deux en même temps. Malgré la variété des activités, le textile s’avère l’industrie principale.

Une première période textile florissante
Les premiers moulins drapiers connus remontent à 1398 (5 et 7). Ils sont au nombre de 16 en 1441 sur le registre des censives (biens assujettis à redevance). Dans la première moitié du XVIe siècle, les marchands toulousains s’approvisionnent à Laroque en produits de grande draperie, des draps verts relativement fins. Le site occupe une position de référence dans le commerce méditerranéen d’alors. Avec la charte de 1508, le seigneur Jean V de Lévis garantit aux habitants un certain nombre de privilèges dont l’usage d’un sceau aux armes et au nom de la ville pour garantir la qualité de la production locale. Avant la fin de ce même siècle, Laroque éprouve des difficultés à se positionner entre une concurrence venue d’Italie et d’Allemagne pour les draps bon marché et les centres de production de très haute qualité. Elle disparaît du commerce international pour ne plus fournir que les populations locales. Les destructions dues aux guerres de Religion amplifient ces difficultés.

Le textile aux XIXe et XXe siècles
Lorsqu’un territoire de la laine se développe en pays d’Olmes au début du XIXe siècle, Laroque va y trouver sa place. Vers le milieu de ce siècle, deux familles s'y partagent l’essentiel de l’activité : les Sage (1, 4, 5 et 6) et les Maurel (3, 7 et 11). Cependant, la concurrence, les tissus nouveaux, les changements de consommation et les progrès de la mécanisation nécessitent de constantes adaptations. Les familles Fonquernie (7, 8, 9 et 11) et Ricalens (1 et 4) deviennent les nouvelles dynasties du textile laroquais vers la fin du XIXe siècle. Elles mettent en oeuvre des usines intégrées, de grandes dimensions, qui comprennent tous les stades de fabrication du tissu. Ces nouveaux bâtiments arborent des cheminées en brique et des toits en dents de scie (sheds), devenus symboles de l’architecture industrielle. Les cités ouvrières accolées aux usines (1 et 2) et les maisons de maîtres prennent également place dans le paysage. Le début du XXe siècle est marqué par la naissance des syndicats et des grèves comme moyen de pression, la plus importante de Laroque étant celle de 1926. Née en 1955, l’entreprise Michel Thierry (1 et 8) devient le premier fournisseur européen de l’industrie automobile dans la 2e moitié du XXe siècle.