Communes : les gorges

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les gorges

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Le massif de Tabe, situé au loin des gorges, est constitué de roches appartenant à l’immense montagne dite "hercynienne", formée à la fin de l’ère primaire (vers - 300 MA). Il a été rehaussé lors de la collision entre les plaques ibérique et européenne, effectuée au début de l’ère tertiaire (vers - 50 MA). Le massif du Pech de Foix, dans lequel se situent les gorges, correspond, lui, à l’accumulation de sédiments marins accumulés au cours de l’ère secondaire dans le bras de mer alors existant. Il a ensuite été plissé puis faillé en éventail, à la suite de la collision. Enfin, le Douctouyre a creusé le calcaire formant ainsi les Gorges de Péreille qui vous font face et laissant apparaître la structure mouvementée de ce massif. Le calcaire étant une roche dure et soluble, l’érosion y est avant tout chimique, par dissolution.

C'est par la remarquable visibilité des structures géologiques recoupées par les gorges que Péreille est un haut lieu de l'histoire de la géologie pyrénéenne. Dans le premier quart du XXe siècle, les géologues s’accordent à dire que les Pyrénées présentent la même structure que les Alpes déjà bien étudiées, c'est à dire un empilement de nappes de charriages (couches géologiques déplacées et décollées du socle hercynien). Or, ce type de jonction entraîne des traces horizontales. Devant les traces verticales des Pyrénées, Marcel Castéras, géologue, pense au contraire que ces massifs sont restés attachés à leur socle et non décollés. Il le démontre à Péreille en 1928.

Aujourd'hui, les gorges de Péreille abritent de nombreuses espèces d'oiseaux, parmi lesquelles le vautour percnoptère, le faucon pèlerin, le grand duc d'Europe, ainsi que plusieurs races de chauves-souris.

Les plantes vivant sur les falaises doivent s’adapter à ce milieu aride. Les tiges et feuilles velues de la Germandrée des Pyrénées (Teucrium pyrenaicus) retiennent les gouttelettes d’eau, permettant ainsi de refroidir la plante plus longtemps.
La forme en coussinet de la Globulaire naine (Globularia repens) lui permet de se protéger de la sécheresse et du vent. Ses tiges ligneuses et ses petites feuilles vernissées limitent l’évaporation.