Communes : le village actuel

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le village actuel

le village actuel

Après la défaite des seigneurs occitans au XIIIe siècle, le village entre dans  la  seigneurie de Mirepoix, également appelée "Terre du maréchal", qui correspond à l’ensemble des terres données à Gui de Lévis, bras droit de Simon de Montfort. Il reste intégré à celle-ci jusqu’à la Révolution. Cependant, à partir de 1392, en raison de dettes impayées, Roger-Bernard Ier de Lévis cède le village à l’abbaye de Boulbonne, sauf le château.

Les seigneurs de Lévis modifient largement le château, certainement dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Ils le ceinturent d’une muraille de plan rectangulaire, bâtie en moellons de calcaire et de poudingue et percée d’une porte au sud. Les archères, encore visibles aujourd‘hui, côté nord, sont typiques de cette époque avec leur ébrasement interne. Au XVe siècle, ce château faisait office de garnison pour les de Lévis. Au début du siècle suivant, il est toujours sur pied…

À partir de 1554, un autre château apparaît dans les textes, celui de Rogles. Il appartient alors au seigneur de Montfaucon, vassal des de Lévis. Situé en hauteur, en direction de Pamiers, il est aujourd’hui réaménagé en habitation privée.

Les de Lévis sont sans doute aussi à l’origine de la fondation du village actuel au tournant des XIIIe et XIVe siècles et de son organisation régulière. Les rues se coupent à angle droit, délimitant des moulons d’habitation, dont un réservé à l’église et à la place. Cette dernière occupe un espace essentiel de ce village à plan régulier. On peut imaginer qu’elle était bordée de couverts, comme en témoigne la maison qui a conservé les siens. Ces galeries résultent de l’usage de prolonger les étages d’habitation au-dessus de la rue. Ces avancées sont supportées par des arcades. Les marchandises sont alors étalées à l’abri des intempéries devant les échoppes du rez-de-chaussée. Les maisons sont organisées en longueur, présentant sur la place une façade étroite, pour que le plus grand nombre y ait accès.

Sur un plan établi au XVIIIe siècle, conservé aux Archives Départementales, des fossés remplis d’eau, alimentés par un ruisseau et par le canal du moulin, entourent la ville du côté sud et du côté nord. Même s’il n’est pas question de remparts dans les textes que nous connaissons, les registres cadastraux du XVIIIe siècle font mentions d’une "porte d’ Amont" et d’une "porte d’Aval".