Communes : les activités économiques

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les activités économiques

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Les activités économiques
Cinq moulins fariniers sont connus pour Mirepoix au XVIe siècle. Toutefois l’eau sert à bien d’autres usages : scieries à bois, tanneries et fabriques de textile même si, malgré la volonté des seigneurs de Lévis, cette dernière activité ne connaît pas d’essor. Au XIXe siècle, la vannerie est comptabilisée dans les statistiques industrielles. Elle s’approvisionne aussi bien dans les oseraies créées vers 1870 autour de la ville, qu’en dehors du département. L’agriculture et l’artisanat restent omniprésents. Plus qu’un centre industriel, Mirepoix est la plaque tournante du commerce du fer issu des forges de la montagne et du bois de sapin. Le rapport de l’intendant Ballainvilliers en 1788 y note l’importance des marchands. A la fin de l’Ancien Régime, les municipalités de Toulouse, Carcassonne et Pamiers sollicitent la commune de Mirepoix pour qu’elle demande son rattachement à leur département respectif. Ceci dénote sa richesse. La ville compte 4 061 habitants en 1836 et 3 277 en 2008.

Le canal des moulins
Depuis au moins 1720, il dérive l’eau de l’Hers depuis " Gailhadé " jusqu’au moulin de la commune de Besset, fournissant au passage l’énergie nécessaire à ceux de Mirepoix. Il atteint une dizaine de kilomètres de long lorsque la prise d’eau est déplacée au lieu-dit actuel " Robinson ". Les vannes de décharge permettant de régler le débit de l’eau sont encore visibles. On parle en 1825 de minoterie, pour ce site et/ou celui de l’actuel restaurant " Les Minotiers ". Cela équivaut à la production d’une farine blanche de qualité, atteignant 360 tonnes pour environ 6 000 hectolitres de blé, vendue jusqu’à Perpignan, Montpellier, la Tour de Carol. L’activité reste toutefois très soumise à la conjoncture.

Le pont de l’Hers
" À Mirepoix, on bâtit un magnifique pont de sept arches plates, chacune de 64 pieds d’ouverture, qui coûtera 1 800 000 livres (78 750 livres sterling) ; on le construit depuis douze ans et il en faudra encore deux pour l’achever ". Arthur Young, voyageur anglais, 1787. Enjambant la rivière Hers sur 206 mètres, il est édifié en grès local extrait sans doute des carrières de Léran et de la Bastide de Bousignac. Il remplace des ouvrages de bois dont l’un est encore attesté en 1674. Comme beaucoup d’autres, il est conçu sur le modèle révolutionnaire mis au point par l’ingénieur Jean-Rodolphe Perronet. Une étude fine des glissements des fluides lui a permis de déduire des manières de construire permettant une résistance aux crues et une économie de matériaux. La courbe est réduite au minimum, la portée très importante, le tablier très large. La virtuosité technique n’empêche pas le décor : clé de voûte sur l’arche centrale ; décor en imitation de bossage ; pierres bien taillées, homogènes et uniformes…